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Louis Cazals, Grande Marine, Bateaux Au Port, Rouen? Bretagne? Normandie? Belgique?


Superbe grand tableau dans la mouvance post impressionnisme représentant un port clos avec une foultitude de bateaux à voiles, barques et autres esquifs.
Très belle technique du peintre alternant de grands grands aplats en tâches pour créer de la matière et de la texture avec des mouvements plus fluides pour styliser le mouvement des nuages dans le ciel ou le vent dans les drapeaux.
Sur la gauche un travail en oblique pour styliser les personnages et la perspective.
Il s’agit là d’une véritable oeuvre d’art, très bien réalisée dans des codes très précis.
Signé du peintre Louis Cazals (1912-1995) et daté 61 pour 1961.
De même je n’arrive pas à situer ce port, surement Rouen, ou bien est ce en Bretagne? en Normandie? dans la Manche? ou en Belgique?
Dans tous les cas, il s’agit d’un très beau tableau qui dégage une force et une douceur en même temps.
Cadre d’origine en bois sculpté et laqué dit Montparnasse.
Quelques très légers manques de couche picturale.
Livraison en caisse en bois, 100 euros en France, 250 euros en UE et 450 euros reste du monde.
 

Largeur : cadre 137.5 cm
Hauteur : cadre 103 cm

Louis Cazals

 

L’atmosphère paisible, la plénitude de l’instant.

 

Louis Cazals naquit à Prades, dans l’écrin du Conflent, en 1912. Son père, artisan, possédait une Briqueterie route de Marquixanes.

En 1927, à quinze ans, Louis Cazals débute son apprentissage de peintre-décorateur chez J. Eyt rue de la Basse. Il apprend l’art du bas-relief, des chapiteaux romans et des faux marbres.

En 1930, le jeune homme quitte Prades pour s’installer à Paris. Il fréquente alors l’atelier à Maison- Laffite du dinandier Laurent Llaurensou son compatriote, fils de chaudronnier (Llaurensou, route nationale à Prades).

« L’exposition des arts décoratifs de 1925 et, un an plus tard, celle du musée Galliera, intitulée « Les cuivres et les bronzes modernes », placent sous les sunlights un art jugé démodé quelques décennies auparavant. Le Tout-Paris se passionne pour la dinanderie. Christofle et les ateliers des grands magasins, Primavera pour le Printemps, Pomone pour le Bon Marché ou La Maîtrise des Galeries Lafayette, prennent le train en marche et présentent ces œuvres recherchées. Les stars du genre sont Jean Dunand, Claudius Linossier, Laurent Llaurensou…1 ».

Ce dernier lui enseigne l’art de la décoration et des patines. Louis Cazals, en jeune homme curieux complète son apprentissage et se formation par de nombreuses visites au Musée du Louvre ainsi qu’au Musée d’art moderne. Sa formation débute donc par l’acquisition et la maîtrise de techniques artisanales dont on reconnaît la noblesse artistique au travers des vestiges d’art roman. Il parfait ses connaissances au contact de « l’art déco ». Mouvement qui soutient que l’art est au service des objets du quotidien. Dans cette immersion artistique, Louis Cazals acquiert la conviction d’allier sa carrière d’artisan décorateur à celle d’artiste peintre.
En 1932, revenant sur le département il s’installe d’abord à Saint Féliu d’Amont comme peintre-décorateur puis très vite, il investit le village de Saint Féliu d’Avall. D’ailleurs en 1962, il élabore les plans de sa maison se ménageant un espace de travail spacieux et lumineux ainsi qu’une salle d’exposition connue sous le nom de «  l’Atelier des Hortes ». Louis Cazals aimait son métier de peintre-décorateur cependant le soir il s’adonnait avec passion à la peinture. Ses tableaux sont rarement nés à l’extérieur de l’atelier. Il croquait les paysages au hasard sur des carnets laissés dans son véhicule. Il reprenait parfois ces dessins qu’il avait annoté.
Le parcours d’artiste de Louis Cazals est jalonné par des rencontres. Rencontre surtout avec Rafael Benet, Pau Casals, Dunoyer de Segonzac mais également avec Camille Descossy, Ludovic Massé, Raoul Dufy, O. Friesz, grau Sala et Manolo Valienté. Louis Cazals traverse la vie et le influences gagnant à chaque étape en indépendance et en autonomie. En curieux insatiable et en travailleur acharné, il étudie et interprète les idées artistiques. Il « multiplie les techniques et les écritures (du motif) impliquant une manipulation rapide. Il s’attache moins aux détails qu’à traduire la substance des objets.2 » Ainsi la citation de Baudelaire prend tout son sens dans l’œuvre de Louis Cazals, c’est « la nature réfléchie par un artiste ».
A partir de 1932, Louis Cazals débute en autodidacte puis il rencontre Rafael Benet. L’artiste catalan réfugié à Saint Féliu durant la guerre d’Espagne le guidera en ami et en maître. Cette rencontre lui permettra d’acquérir les rudiments de la peinture et lui permettra d’établir un lien entre techniques, mouvements artistiques et pulsion créatrice. Son intérêt se portera sur l’impressionnisme. Comme le disait Auguste Rodin « L’art c’est la contemplation, c’est le plaisir qui pénètre la nature qui y devine l’esprit dont elle est animée ». La guerre et la détention au camp de Brandenbourg en Allemagne n’anéantiront pas sa passion et ne briseront pas son désir de peindre.
Ainsi même en détention il peindra. Ponctuellement pour un artisan, pour le théâtre de Stalag et surtout pour des camarades détenus, d’Avignon….
C’est en 1944, lors d’une de ses exposition Parisienne que l’artiste de Saint Féliu rencontre Dunoyer de Ségonzac, artiste. Au premier abord, Dunoyer de S considère Louis Cazals comme un artiste en devenir avec lequel il échange quelques idées. Puis les deux hommes se lient d’amitié. Dunoyer de Ségonzac l’invite à l’accompagner sur les bords de la Marne afin de peindre sur le terrain, face au sujet. Et là de son propre aveu il finit par considérer Louis Cazals comme  « Un artiste très doué, très droit… très vrai spontané et authentique. 3 »
En 1948, grâce à Pau Casals son compatriote de Prades. Il aura la chance de rencontrer le ministre de la culture des Pays-Bas, Monsieur Liswel. Celui-ci amateur de la peinture de Cazals l’invite à Amsterdam et Rotterdam dans les paysages qu’il avait admiré dans la travail de J.B. Jongkind. Pour Jongkind, il « ne (faut) retenir que l’essentiel de la lumière surprise en une seconde à des moments différents. L’impression fugitive sur la rétine suffit. Tout le reste est inutile4»
En 1945, Camille Descossy son ami qu’il aimait rencontrer à Castelnou avec Léon-Jean Grégory ( Maire de Thuir) et un groupe d’artistes, organise une exposition à la Galerie Favier. C. Descossy, alors directeur des Beaux arts de Montpellier, permet à Louis Cazals de présenter son travail sur les ponts et les rues de Paris. Au travers des nombreuses expositions qui jalonnent le parcours de Louis Cazals de 1943 à 1995, nous découvrons un paysagiste infatigable qui couche sur la toile les attraits et les atours de la Provence, du Maroc, de la Bretagne, de la Normandie, des Landes, de la côte Basque, de la Vendée…Bref, tous les lieux où le ciel et l’eau se rencontrent. En 1951, Ludovic Massé considère qu’après  « Quinze années de travail acharné, de recherches, de voyages ont fini par fondre la diversité des thèmes de Cazals et les inévitables influences qu’il a subies en une expression unique qui est celle de son caractère, de son tempérament. Ainsi se trouve résolue l’ambition de toute peinture digne de ce nom. Après avoir marché avec dévotion sur les traces fameuses de Boudin, de Friesz, de Marquet dans les lieux mêmes où ces maîtres le précédèrent, Cazals a fini par trouver sa propre voie, ce cheminement qu’un véritable artiste ne découvre qu’en soi, comme l’homme ne se découvre vraiment que dans sa conscience… 5»
Ainsi émergent ses sujets de prédilection, le rythme naturel du lieu qu’il observe et l’impression du temps qui passe.
Cette recherche, il la poursuit comme ses prédécesseurs impressionnistes dans les éléments, l’air et l’eau sans jamais se laisser asservir. L’intelligence et la finesse de Louis Cazals est d’ajouter la poésie à son approche. « Il reprenait beaucoup ses toiles et travaillait à leur donner de la profondeur » ajoute son fils Henri Cazals. Ludovic Massé précisera «  Sa peinture lui ressemble. Elle ne pousse pas de hauts cris. Elle n’affecte pas de mystère. Mais à qui sait l’entendre, elle murmure tous les secrets de la nature dans un langage d’autant plus poétique et captivant qu’il est plus discret, plus nuancé, plus imprégné de probité et de finesse que tout autre. 6». Son travail de la matière, nous offre une œuvre paisible, la plénitude d’un instant au rythme naturel des éléments.
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